Comprendre la nécessité de l'étude d'impact environnementale pour un projet agrivoltaïque

  •  Pourquoi une étude d'impact ?

Avant d’installer les panneaux solaires sur les terres agricoles, il est essentiel de connaître en détail l’environnement local. Cette étude permet de repérer les éléments sensibles (biodiversité, paysages, activités humaines…) et d’anticiper les effets du projet. La réalisation de cette étude permettra de proposer un projet adapté aux enjeux propres au territoire. 

  • Une analyse sur une année complète  

L’état initial du site a débuté en mars 2025, après une phase de validation des aires d’étude, et il se poursuivra jusqu’en mars 2026. Cette phase est menée par les écologues du bureau indépendant Eco Stratégie sur les communes de Quemigny-sur-Seine et Bellenod-sur-Seine.

Les premiers relevés ont porté sur les zones humides. D’autres passages sont prévus au printemps et en été, notamment pour observer la flore locale, période propice à son épanouissement.

 

Le travail des écologues sur le terrain 

L’étude environnementale du projet agrivoltaïque de Bélian repose sur une observation précise et étendue du site. Les relevés se font sur une année entière, pour capter les variations saisonnières et s’assurer que toutes les espèces et milieux soient correctement identifiés. Ce travail inclut :

  • Zones humides : Les premiers passages ont permis de sonder et cartographier les zones humides, particulièrement sensibles et protégées.

  • Flore : Les prospections floristiques se concentrent au printemps, période clé pour observer les espèces en pleine croissance. Cela permet d’établir un inventaire de la biodiversité végétale, incluant les espèces communes et celles protégées.

  • Faune : Les écologues repèrent les traces, habitats et comportements des espèces animales (oiseaux, mammifères, amphibiens, insectes…). Des passages nocturnes ou spécifiques à certaines périodes sont organisés pour observer les espèces discrètes.

  • Milieux physiques : Études des sols, de la géologie, de la qualité de l’air et des ressources en eau.

  • Paysage : Analyse des unités paysagères, des perceptions visuelles depuis les points sensibles, et de l'intégration du projet.

Ces observations sont réalisées sur l'aire d’étude du projet, mais les prospections peuvent aller un peu plus pour identifier et prendre en compte les corridors écologiques. 

 

 

La Méthode ERC : anticiper pour mieux préserver 

La méthode ERCÉviter, Réduire, Compenser – est une démarche stratégique d’atténuation des impacts environnementaux. Elle est fondée sur un principe simple : tout projet doit minimiser ses effets négatifs dès sa conception. 

  • Eviter

Cette première étape consiste à éviter les zones de l'aire d'étude avec des enjeux forts (exemple : zone humide, station de fleurs protégées, ou proximité avec un habitat sensible, etc...) dans la conception de la centrale agrivoltaïque. 

  • Réduire 

Lorsqu’un impact ne peut être évité, il est alors limité autant que possible. Cela passe par des ajustements techniques ou organisationnels (implantation précise des structures, mise en place de haies pour limiter les co-visibilité…).

  • Compensation

Quand certains effets persistent, des actions de compensation sont mises en place. Cela peut inclure la restauration d’un habitat, la création de zones favorables à la biodiversité, ou un soutien à des programmes environnementaux locaux.

Qu'est-ce qu'il se passe une fois l'étude complète ? 

L’étude complète sera intégrée au dossier d’autorisation réglementaire, soumis aux autorités compétentes (DDT, DREAL…). Elle garantit que le projet s’inscrit dans une démarche respectueuse du territoire.

Ces instances analysent le contenu, s’assurent de sa conformité réglementaire et évaluent si le projet peut être autorisé.

Le dossier d'étude d'impact sera également mise à disposition du public lors de l'enquête publique. Le but : permettre aux citoyens, aux riverains et aux acteurs du territoire de exprimer leur avis, poser des questions et éventuellement formuler des objections.